Le calendrier perse

Un peu d'histoire

Faut-il dire PERSE ou IRAN ? Je vais me contenter de citer un paragraphe de l'Encyclopédie Universalis sur le sujet : "Les Iraniens ont toujours donné à leur pays le nom d’Iran et se sont eux-mêmes désignés comme Iraniens. Qu’une tradition séculaire ait consacré en France l’usage des mots « Perse « et » anciens Perses » (« Persans » pour la période islamique), parce que la Perside (le Fars ou Pars est la province du Sud-Ouest par laquelle l’abordèrent les Grecs), cela ne change rien au fait déploré ici. Longtemps les Iraniens n’ont pas même soupçonné cette mutilation. Qu’elle leur soit aujourd’hui insupportable, cela se comprend d’emblée. C’est qu’en effet, de tous les pays devenus « terre d’Islam », l’Iran apparaît comme le seul qui ait conservé présente à sa conscience l’histoire de son passé, et soit à même de le valoriser de plein droit."

Nous allons donc continuer à dire Perse parce que nous allons remonter très loin dans le temps (à l'époque où l'Iran faisait bien partie de la Perse) et que le calendrier actuel iranien est aussi celui de l'Afghanistan. Bien entendu, nous parlerons d'Iran quand l'ambiguïté ne sera pas permise.

Notons au passage que c'est en 1934 qu'un décret modifie le nom du pays : le royaume de Perse est baptisé Iran (31 décembre).

Nous avons déjà abordé l'histoire de la Perse au travers de l'étude des calendriers mésopotamiens et zoroastriens. Aussi, nous nous contenterons ici de dresser une courte chronologie de cette longue histoire de la Perse puis de l'Iran. Si vous êtes intéressés par la liste détaillée de tous les souverains de l'Iran au cours des âges, cliquez ici.

Dynastie Période Souverains
Mèdes 7esiècle av. J.-C. Cyaraxes (625 - 585)
Achemenides Cyrus I (559 - 30)
Darius I (521 - 485)
Xerxes I (485 - 465)
Artaxerxes I (465 - 424)
Artaxerxes III (361 - 338)
331 Alexandre le Grand envahit l'Empire Achéménide
Seleucides 305 - 171
Arsacides ou Parthes fin 3esiècle av. J.-C. - 224 ap. J.-C. Mithridates I (171 - 137)
Mithridates II (123 - 88)
Gotarzes (38 - 51)
Artabanus V (208 - 224)
Sassanides 224 - 651 Ardashir I (224 - 241 AD)
Shapur I (241 - 272 AD)
Bahram Gur (420 - 438 AD)
Khosroes II (590 - 628 AD)

637 les Arabes envahissent l'Empire et introduisent l'Islam en Perse
Omeyyades 661 - 750
Abbasides 750 - 908
Bouyides 908 - 1037
Seldjoukides 1037 - 1220 Tughril Beg (1037 - 1063)
Malik Shah (1072 - 1092)
Sultan Sanjar (1117 - 1157)
Mongols 1220 - 1335 Chingiz Khan (1206-1227)
Hulagu (1256 - 1265)
Ghazan Khan (1295 - 1304)
Uljaitu (1304 - 1316)
Timurides 1381 - 1501 Timur (1381 - 1405)
Shahrokh (1405 - 1447)
Sefevides 1501 - 1722 Shah Isma'il
Shah Tahmasp (1524 - 1576)
Shah Abbas I (1587 - 1628)
Shah Safi (1628 - 1642)
Shah Abbas II (1642 - 1666)
Shah Hossein (1694 - 1722)

(1722 - 1736) Les Afghans envahissent la Perse
Afshar et Zand 1736 - 1779 Karimkhan-e-Zand (1747 - 1779)
Qadjar 1796 - 1925 Agha Muhammad Khan (1796 - 1797)

Fath Ali Shah (1797 - 1834)
Mohammad Shah (1834 - 1848)
Naseruddin Shah (1848 - 1896)

Mozafaruddin Shah (1896 - 1906)
Octroi d'une constitution en 1906

Mohammad Ali Shah (1907 - 1909)
Ahmad Shah - fall of Qajars(1909 - 1925)
Pahlavi 1925 - 1978 Reza Shah Pahlavi (1925 - 1941)
1934 Un décret modifie le nom du pays : le royaume de Perse est baptisé Iran (31 décembre).

Muhammad Reza Shah Pahlavi (1941 - 1979)
Republique Islamique d'Iran 1979 - 1979 La révolution islamique porte au pouvoir l’ayatollah Khomeyni ; instauration de la république islamique.

1980 Bani Sadr est élu président de la République islamique d’Iran (janvier). L’Irak de Saddam Hussein attaque l’Iran pour récupérer les territoires qu’il a cédés lors du traité de 1975 (septembre).

1988 Après neuf ans de guerre acharnée, un cessez-le-feu est signé entre l’Irak et l’Iran (8 août).

1989 Mort de l’imam Khomeyni. Ali Khamenei lui succède comme guide de la révolution. L’hodjatoleslam Ali Akbar Hachemi Rafsandjani est élu président de la République.

1997 Mohamad Khatami, ancien ministre modéré et libéral, soutenu par Rafsandjani, est élu président de la République.

Les calendriers

Avant de lire cette page, je vous conseille d'étudier celle qui est consacrée au calendrier zoroastrien.

Du fait d'une longue histoire au cours de laquelle la Perse puis l'Iran ont subi de nombreux mouvements migratoires de peuples et différentes influences, de nombreux calendriers se sont succédé, et même ont cohabité.

Avant d'aborder l'étude des calendriers actuels en Iran, nous allons essayer d'y voir plus clair dans cette évolution des calendriers.

Les anciens calendriers

Un tout premier calendrier (connu) remonterait à la dynastie PISHDAADI sous le règne de son quatrième roi JAMSHEED le Grand. Nous sommes alors en 4300 av. J.-C environ.

Ce calendrier que nous allons qualifier de "Vieil Avestan" était solaire et se caractérisait par une année de 12 mois de 30 jours plus cinq jours. Ces cinq jours n'étaient pas rajoutés chaque année, mais faisaient l'objet d'un regroupement pour constituer un mois complémentaire tous les 116 ans.

Parallèlement, il existait un autre calendrier de type babylonien et donc luni-solaire. Il était identique au calendrier babylonien, mais faisait débuter l'année à l'équinoxe d'automne.

On voit ensuite arriver (de 478 av. J.-C ou 441 av. J.-C selon les sources à 875 ap. J.-C environ) l'influence du zoroastrisme et de son calendrier avec toutes les modifications qu'il a subies au fil des siècles. Je les résume ici :

Notre résumé de la période zoroastrienne du calendrier étant terminé, continuons à avancer dans le temps. Mais avant, souvenons-nous que c'est à cette époque (VIIe siècle ap. J.-C) qu'on voit entrer dans l'usage perse un nouveau calendrier : le calendrier lunaire islamique. Du coup, les événements historiques furent aussi bien enregistrés avec des dates du calendrier solaire qu'avec des dates du calendrier lunaire.

En 1075, le Sultan Malik Shah, féru d'astronomie, décide de réformer le calendrier. Cinq personnes vont s'atteler à la tâche dont un homme d'exception Omar Khayyam. Après quatre ans d'observations, Khayyam va fixer la longueur de l'année tropique à 365,24219858156 jours et inventer le calendrier Jalali (Jalal-ud-din étant un des autres noms de son «roi-patron»). Il fixe de façon claire le début de l'année (Nowruz), la longueur des mois et les «règles» d'intercalation des années «bissextiles». Ce calendrier exceptionnel de précision trouve ses racines dans les anciens calendriers de l'Avesta et deviendra beaucoup plus tard le calendrier actuel de l'Iran. Nous reviendrons sur sa structure quand nous parlerons du calendrier iranien (et pakistanais) d'aujourd'hui.

Représentation d'Omar Khayyam dans manuel soviétique, dessin de A. Venediktov
Représentation d'Omar Khayyam dans manuel soviétique, dessin de A. Venediktov Atilin / CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Omar Khayyam est né le 18 mai 1048 et mort le 4 décembre 1131. Il était à la fois poète, mathématicien et astronome. Il fut auteur de méthodes géométriques et algébriques. Il a contribué à la réforme du calendrier perse et son calendrier jalali fut un des plus précis au monde avec le calendrier grégorien.

Cette première apparition du calendrier Jalali ne va pas durer longtemps puisque nous en arrivons aux périodes d'invasion turco-mongoles. Naturellement, on voit s'instaurer un calendrier turco-mongol dont les années sont solaires et les mois lunaires (29 ou 30 jours). Une nouveauté de ce calendrier va perdurer : l'utilisation de noms d'animaux pour nommer les années. Ce calendrier sera officiellement accepté en Iran durant la dynastie Safavide (XVIe siècle).

Les calendrier iraniens modernes

Vers le milieu du XIXe siècle, le calendrier Jalali commence à devenir d'un usage courant et c'est en 1911 que le Parlement perse l'adopte comme Calendrier officiel en lieu et place du calendrier turco-mongol. Ses mois portent les noms des signes du zodiaque et les années héritent des noms des animaux du calendrier turco-mongol dans un cycle duodécimal (12 ans). Dans ce cycle, les animaux sont les suivants : rat, vache, tigre, lapin, baleine, serpent, cheval, mouton, singe, poule, chien et cochon. L'an 1382 du calendrier iranien qui correspond à 2003-2004 AD est l'année du mouton.

C'est en 1925, le 31 mars 1925 pour être précis, que le calendrier jalali devient calendrier officiel de l'Iran de par l'Assemblée Consultative Nationale Iranienne (Maijlis) et de la constitution de la République Islamique d'Iran dont je vous cite l'article 17 :

Article 17: Le calendrier officiel du pays prend son point de départ au moment du début de l'émigration du Prophète de l'Islam - Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui et sur sa famille. Les deux calendriers solaire et lunaire islamiques sont reconnus, mais les actes gouvernementaux seront datés selon le calendrier solaire. Le jour chômé hebdomadaire officiel est le vendredi.

Belle victoire posthume pour le génial Omar Khayyam.

Si on y ajoute le calendrier grégorien pour les échanges économiques, l'Iran est donc doté de trois calendriers : un calendrier «mondial» grégorien, un calendrier solaire (Jalali ou Khorshidi), un calendrier lunaire (Ghamari).

Penchons-nous un peu plus sur ce calendrier solaire iranien qui est, sans aucun doute, le plus précis au monde.

Point de départ

Comme indiqué dans l'article 17 de la Constitution Iranienne, ce point de départ est l'Hégire qui marque le moment où le prophète Muhammad (Mahomet) quitte La Mecque et ses persécutions pour rejoindre Médine : l'an 622 dans le calendrier grégorien, et, pour être plus précis, le 22 mars 622 du calendrier grégorien. À noter que le calendrier iranien ne comporte pas d'année 0 et commence en l'an 1. Pour prendre un exemple : le 21/03/2003 AD correspond au 01/01/1382 S. S (Samsi) étant le suffixe pour indiquer les dates dans le calendrier solaire iranien.

Précision : le 22 mars 622 ne correspond pas au départ de Muhammad pour Médine, mais bien à la date de début de l'ère iranienne. 622 a été retenue et le 22 mars correspond au début calculé de l'année iranienne pour cette année 622.

Année

Après avoir relu la page astronomie du site, voyons pourquoi le calendrier iranien est si précis qu'on l'a dit.

C'est tout simplement parce qu'il «colle» à l'année tropique. La longueur d'une année solaire correspond au temps qu'il faut au soleil, dans son mouvement apparent, pour partir d'un point fixe dans le ciel et y revenir. Dans le calendrier iranien, ce point est l'équinoxe vernal (Équinoxe Farvardin pour les astronomes iraniens, Équinoxe de Printemps pour nous). Pour les astronomes, c'est le moment où la longitude solaire est égale à 0 (ou 360 degrés). Pour le non initié que je suis, c'est le jour du printemps en France aux alentours du 21 mars. Pour les astrologues, on entre dans le signe du bélier.

Ce moment précis (nommé tahvil-e saal) où le soleil passe par l'équinoxe vernal correspond au début de l'année iranienne dont le «jour de l'an» portera le nom de Nowruz.

Comprenons bien que ce moment correspond à une heure précise à Téhéran (en heures, minutes et secondes). Il n'est pas déduit de l'observation, mais de calculs astronomiques (pour ceux qui savent les faire) ou de tables. Vous trouverez de telles tables sur le site du Bureau Des Longitudes (BDL). Ces tables donnent l'heure exacte de l'équinoxe de printemps UT. N'oubliez quand même pas d'y rajouter la longitude de Téhéran pour avoir l'heure locale : 3,425.

Si vous me suivez bien, vous êtes en train de vous poser une question : va-t-on interrompre une journée de 24 heures pour commencer une nouvelle journée (et une nouvelle année) ? Je vous rassure, la réponse est NON. On va tenir compte d'une règle : si l'heure exacte de l'équinoxe vernal est avant midi (heure de Téhéran), le jour est le premier jour de l'année. Sinon, le premier jour de l'année sera le lendemain. C'est dans cette règle qu'est la clé de l'extrême précision du calendrier iranien. Tout le reste va suivre de soi : mois, saisons, jours complémentaires...

Observation : notons au passage que si, nous occidentaux, fêtons le Jour de l'An à minuit, les utilisateurs du calendrier iranien peuvent s'embrasser sous le sapin (le font-ils ? je vous pose la question. Euh... je parle du sapin) à des heures variables selon le résultat des calculs astronomiques.

Mois

Toujours très logique, le calendrier iranien : nous avons vu que le début de l'année correspond à l'entrée du soleil dans le signe zodiacal du Bélier. Et comme les 12 signes du zodiaque sont régulièrement répartis dans la voûte céleste, la longueur des mois correspond à l'intervalle de temps qu'il faut au soleil pour passer d'un signe à l'autre. Nous avons donc six premiers mois de 31 jours, et six autres de 30 jours. Le dernier mois peut compter seulement 29 jours lors des années «communes» (non «bissextiles»). Nous y reviendrons.

Je ne peux résister à l'envie de vous dire que les Iraniens ont eu la chance de ne pas connaître de «semeurs de pagaille» (je ne parle ici que des calendriers) comme César ou Auguste qui, pour leur propre gloriole, ont décidé de changer la longueur des mois.

Dans le tableau suivant, sont indiqués les noms des mois iraniens et afghans, leur nom ancien à différentes époques et leur correspondance zodiacale.

Avesta Pahlavi Iranien moderne Afghan Zodiaque Jours
Fravashinâm Fravardîno Favardin Hamal Bélier 31
Ashahê Vahistahê Ardavahist Ordibehesht Sawr Taureau 31
Haurvatâto Horvadad Khordad Jawza Gémeaux 31
Tistryêhe Tîr Tir Saratan Cancer 31
Amerotâto Amerôdad Mordad Assad Lion 31
Khshathrahê Vairyêhe Shatvaîrô Shahrevar Sonbola Vierge 31
Mitrahê Mitrô Mihr Mizan Balance 30
Apâm Âvân Aban Aqhrab Scorpion 30
Âthrô Âtarô Azar Qhaws Sagittaire 30
Dathushô Dînô Dei Jadei Capricorne 30
Vanheus Mananho Vohumân Bahman Salwa Verseau 30
Spentayâo Armatôi Spendarmad Esfand Hoot Poissons 29/30*

(*) : 29 jours pour les années «communes» - 30 jours pour les années «bissextiles».

Semaine

Il n'y a pas grand-chose à en dire, sinon qu'elle commence le samedi et que, conformément à la Constitution, Jomeh (vendredi) est jour de repos hebdomadaire.

Iranien Français
Shanbeh Samedi
Yekshanbeh Dimanche
Doshanbeh Lundi
Sehshanbeh Mardi
Chaharshanbeh Mercredi
Panjshanbeh Jeudi
Jomeh Vendredi

Années «bissextiles»

On peut lire ici ou là que le calendrier iranien utiliserait des règles compliquées pour déterminer les années de 365 et 366 jours. Pour ma part, j'ai plutôt l'impression (et la conviction jusqu'à ce qu'on me prouve le contraire) qu'il n'y a aucune règle et que la longueur de l'année se déduit tout naturellement. Essayons d'y voir plus clair :

Nous avons vu que, selon l'heure de l'équinoxe vernal, l'année commence dans la journée ou dans la journée suivante. Il n'en reste pas moins vrai qu'une année iranienne durera un nombre entier de jours.

Or, une année tropique dure 365 jours cinq heures et 49 minutes environ. Si nous arrondissons à 365 jours et six heures, on constate qu'il faut quatre ans pour que les six heures accumulées constituent une journée. Nous aurons donc une année de 366 jours tous les quatre ans.

Mais nous avons 11 minutes de trop par rapport aux 365 jours cinq heures et 49 minutes. Nous allons les accumuler pendant 33 ans avant qu'elles ne puissent constituer une journée. Au bout de ces 33 ans, l'année qui aurait dû comporter 366 jours n'en comptera plus que 365.

Pour résumer, si nous comptons les années à partir d'une année de 366 jours (à condition de prendre la bonne), nous aurons trois années de 365 jours, puis une année de 366 jours sept fois de suite. Ensuite, nous aurons quatre années de 365 jours puis une année de 366 jours. Le total des années de ce cycle s'élève à 33.

Et comme il nous reste des poignées de secondes pour en arriver à la longueur réelle à la seconde près de l'année tropique, ces secondes vont s'accumuler jusqu'à constituer une journée et procéder à une «rupture» dans le cycle des 33 ans.

Où sont les «règles compliquées» dans tout cela à part la simple déduction de calculs astronomiques ?

Je n'ai pas procédé aux calculs moi-même, mais je vous livre ceux de Kazimierz M.Borkowski qui a déterminé quelles sont les années qui devraient constituer une rupture dans le cycle des 33 ans.

Grégorien Jalali Grégorien Jalali
560 - 61 1831 1210
630 9 2256 1635
659 38 2681 2060
820 199 2718 2097
1047 426 2813 2192
1307 686 2883 2262
1377 756 2945 2324
1439 818 3015 2394
1732 1111 3077 2456
1802 1181 3799 3178

Nous constatons, d'après le tableau, que le cycle de 33 ans n'est jamais interrompu entre 1831 et 2256 grégorien (1210-1635 jalali). 1635 sera une année de 366 jours à la place de 1634 et on repartira pour une série de cycles de 33 ans.

Pour ceux qui ne veulent pas se livrer à de savants calculs les années de 366 jours sont celles dont le reste de la division par 33 de l'année jalali est 1, 5, 9, 13, 17, 22, 26 ou 30.

Notons au passage que la règle de la divisibilité des années grégoriennes par 100, mais pas par 400 remet le calendrier grégorien «sur ses pattes» tous les 400 ans alors que le calendrier iranien ne met que 33 ans pour arriver au même résultat. Omar Khayyam était vraiment un génie dans son domaine.

Tentatives de modifications ultérieures à 1925

Le 14 mars 1975, l'Assemblée Consultative Nationale Iranienne décrète une nouvelle ère basée sur l'accession au trône de Cyrus le Grand (559 av. J.-C.) et le 21 mars 1971 devient le premier jour de l'an 2535.

Constatant la pagaille occasionnée par ce changement d'ère, le gouvernement iranien retourne à l'ère initiale le 24 août 1978.

Le calendrier afghan

Pourquoi avoir mis les noms des mois afghans dans le tableau des mois du calendrier jalali ? Tout simplement parce que l'Afghanistan a adopté le calendrier jalali comme calendrier officiel en 1957 en utilisant les noms arabes des signes du zodiaque comme noms des mois.

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