Changement d'heure 2024 - Date et origine

Passage à l'heure d'été 2024

Le passage à l'heure d'été se fera aux dates suivantes :

La montre est avancée d'une heure : à 2 heures du matin, il est 3 heures. Dans les faits, le passage à l'heure d'été fait perdre une heure de sommeil et décale de deux heures l'heure légale par rapport au soleil. Chaque année, le changement a lieu le dernier dimanche de mars.

Passage à l'heure d'hiver 2024

Le passage à l'heure d'hiver aura lieu aux dates suivantes :

La montre doit être reculée d’une heure : à 3 heures, il est 2 heures. Une heure de sommeil est gagnée. Un décalage d’une heure est observé par rapport à l’heure solaire. Chaque année, le changement a lieu le dernier dimanche d'octobre.

Origine du changement d'heure

Le Royaume-Uni et l'Irlande ont été les premiers pays à avoir adopté cette mesure lors de la Première Guerre mondiale1. La première mise en place du passage à l'heure d'été en France date de 1916 dans un but d'économie d'énergie grâce à une heure d'ensoleillement naturel de plus le soir. Ce système a été abandonné en 19452.

La seconde instauration du changement d'heure en France date de 1975 après le choc pétrolier de 1973-1974. L'objectif principal était une nouvelle fois la réalisation d'économies d'énergie et ainsi réduire les éclairages artificiels afin de profiter davantage des heures d'ensoleillement1.

En 1998, l'ensemble des pays de l'Union européenne ont mis en place le changement d'heure afin de faciliter les échanges1. Une directive a été prise en 2001 en vue d'une harmonisation complète3.

Carte mondiale représentant les pays appliquant ou ayant appliqué le changement d'heure
Carte mondiale représentant les pays appliquant ou ayant appliqué le changement d'heure Paul Eggert / CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

De réelles économies d'énergie ?

L'Ademe (l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise des Energies) indique dans une étude réalisée en 2010 que le changement d'heure a permis d'économiser 440 GWh en matière d'éclairage pour l'année 2009, ce qui équivaut à la consommation annuelle en lumière de 800 000 ménages. De plus, elle met en avant une réduction de 44 000 tonnes d'émissions de CO2 et projette pour l'année 2030 une baisse des émissions qui se situerait entre 70 000 et 100 000 tonnes de CO24.

Certains militants défavorables au changement d'heure mettent en évidence non seulement des contraintes au niveau de la santé, de l'agriculture ou encore de la sécurité routière mais aussi le fait que les économies d'énergie effectuées grâce au changement d'heure sont minimes et difficilement mesurables. Selon l'association la Méridienne qui œuvre pour la fin du changement d'heure, les 440 GWh économisés ne représentent que 0.1% des 513 000 GWh consommés dans l'année. Aussi, l'heure gagnée le matin serait perdue le soir5.

L'Ademe indique dans son rapport que les économies en matière de performances thermiques ne peuvent être mesurées correctement. Aussi, la plus fréquente utilisation de lampes à basse consommation cause chaque année une baisse de cette économie d'énergie. Et qu'à l'inverse, l'utilisation massive d'appareils comme les tablettes ou les téléphones portables augmente la consommation globale de l'électricité5.

L'Ademe met tout de même en évidence que le changement d'heure permet un gain de puissance et une meilleure adaptation du réseau électrique lors de pics de consommation.

Le changement d'heure dans le monde

Environ 70 pays dans le monde appliquent le changement d'heure6. Les pays proches de l'équateur, la majorité des pays d'Afrique ainsi que l'Indonésie n'y ont pas recours. Les États-Unis, l'Australie, le Brésil et le Canada l'appliquent mais pas de façon uniforme sur le territoire.

En Europe, certains pays ne sont plus concernés par le changement d'heure comme par exemple la Russie (depuis 2011)7, la Biélorussie8, la Géorgie, l'Arménie (depuis 2012)9ou encore l'Islande. L'Ukraine a décidé de ne plus changer d'heure en 2011 avant de remettre en place le système en 201210. L'Égypte a abrogé le changement d'heure en 201111et la Tunisie en 200912.

Nos pages à ne pas manquer