Brevet des collèges 2025, 2026 et 2027 - Date et origine

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Dates du brevet des collèges

L’examen du brevet des collèges aura lieu aux dates suivantes :

• vendredi 26 juin 2026
• lundi 29 juin 2026
• mardi 30 juin 2026

À cette occasion, les connaissances et compétences des élèves de troisième sont évaluées. Pour attester de leurs acquis, le diplôme national du brevet (DNB) leur sera délivré.

Origine

Le brevet des collèges voit le jour en 1947. Nommé officiellement « brevet d’études du premier cycle du second degré », il est souvent désigné par son acronyme « BEPC » ou son surnom : « le prébac »¹. Ce diplôme de fin d’études, non obligatoire, est obtenu à la suite d’un examen. Il s’adresse surtout aux élèves de troisième ne désirant pas poursuivre leur scolarité et souhaitant justifier de leur niveau d’instruction avant d’entrer sur le marché du travail. Il est aussi utile aux élèves des cours complémentaires (établissements annexes au circuit général) voulant intégrer le deuxième cycle du second degré.

« À l’inverse du baccalauréat, le BEPC n’est pas seulement un titre universitaire à usage interne, c’est essentiellement un titre négociable sur le marché du travail : de sa nature dépend le salaire qui sera offert au jeune garçon ou à la jeune fille qui se présenteront dans une maison de commerce, dans l’industrie, dans les administrations municipales ou autres. »²

L’École libératrice (organe du Syndicat national des instituteurs, octobre 1959)

Le BEPC scande ainsi le cursus scolaire du secondaire, constitué de deux cycles³. Il n’est pas exigé pour entrer en classe de seconde et son obtention ne conditionne pas la poursuite des études.

BEPC et brevet élémentaire : deux diplômes distincts

Le BEPC, ancêtre du brevet des collèges, est souvent présenté comme l’héritier du brevet élémentaire. S’ils partagent la même terminologie, ces deux brevets n’ont pourtant pas la même fonction. Institué en 1833⁴, le brevet élémentaire correspond à un diplôme de capacité à visée professionnelle. Il sanctionne la maîtrise de savoirs fondamentaux permettant ensuite d’enseigner dans les écoles élémentaires. Le BEPC, lui, est une certification scolaire reconnaissant un certain niveau d’instruction. Comme le prévoit son décret⁵, le BEPC se substitue au brevet élémentaire dans tous les décrets et offre de ce fait à ses titulaires « des avantages au moins équivalents » à ceux du brevet élémentaire.

En 1977, les modalités changent. Le diplôme peut être délivré sans passer d’épreuves, « après étude des seuls résultats scolaires »⁶. Son attribution se fait automatiquement pour les élèves orientés vers le lycée. L’examen du BEPC reste toutefois d’actualité pour les élèves n’ayant pas été admis au lycée ou ceux admis mais présentant des résultats jugés insuffisants lors du contrôle continu⁷.

Jusqu’en 1985, la délivrance du brevet des collèges — désigné comme tel depuis 1981 — repose sur le seul contrôle continu. Entre 70 et 80 % des élèves l’obtiennent⁸.

En 1986, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Pierre Chevènement rétablit le principe des épreuves en fin d’année de troisième⁹. Les résultats des trois épreuves de français, mathématiques et histoire-géographie conditionnent l’admissibilité au second volet du brevet (à savoir le contrôle continu d’autres disciplines¹⁰), pour obtenir in fine le diplôme. L’objectif du ministre est triple : revaloriser le diplôme, motiver les élèves et les préparer aux conditions de futurs examens¹¹.

Mais c’est la douche froide : moins de la moitié des élèves réussissent¹². Comparativement à l’ancien BEPC, les résultats du nouveau brevet des collèges (commun aux élèves de l’enseignement et ceux du technique) s’effondrent à 57,9 % pour les collèges et à seulement 9 % dans les lycées professionnels.

L’année suivant ce fiasco, le ministre René Monory modifie la copie de son prédécesseur. Pour être admis, les élèves doivent désormais obtenir une moyenne générale — calculée sur les épreuves écrites et le contrôle continu — supérieure à la moyenne. Ainsi, les épreuves terminales ne prévalent plus sur les notes du contrôle continu.

En 1988, trois séries du diplôme national du brevet (DNB) sont instaurées : collège, technologique et professionnel. Depuis 2012, seules les séries générale et professionnelle subsistent.

Au fil des années, le diplôme évolue : prise en compte d’options facultatives, d’une note de vie scolaire, validation préalable de compétences informatiques et linguistiques, mais aussi variation de l’équilibre entre contrôle continu et épreuves terminales et modification des coefficients des disciplines.

Le site du ministère de l’Éducation nationale fait foi pour connaître les modalités en cours d’attribution du diplôme.

Exemples d'épreuves au fil du temps

L'épreuve de mathématiques en 1951

Les sujets des épreuves divergent selon les académies. En 1951, les académies de Dijon, Rennes et Strasbourg soumettent les sujets suivants pour l'épreuve de mathématiques (session de juin) :

Le nouveau « brevet de collèges » 1986

Trois épreuves sur table attendent les 760 000 élèves de troisième lors du brevet des collèges 1986 : le français (coefficient 4), les mathématiques (coefficient 4) et l’histoire-géographie (coefficient 2).

L’épreuve de français se décompose en une dictée, des questions de grammaire, vocabulaire et une compréhension de texte. Elle s’achève par un exercice de rédaction¹⁴.

Pour l’épreuve d’histoire, les élèves de l’académie de Paris planchent par exemple sur un discours du général de Gaulle présentant la Constitution de 1958. Il leur est demandé d’expliquer et contextualiser les événements de mai-juin 1958, de définir une série de termes (gouvernement, parlement, exécutif…), de préciser la répartition des pouvoirs en France et enfin de citer les présidents de la V^e République¹⁵. En géographie, en plus de localiser plusieurs éléments du territoire états-unien, ils sont invités à composer, au choix, sur l’agriculture soviétique ou les problèmes actuels de la population en France.

Le brevet série général en 2018

Focus sur les trois épreuves phares du brevet des collèges 2018 pour les élèves de série générale : le français, l'histoire-géographie et les sciences.