Black Friday 2024, 2025 et 2026 - Date et origine

Dates du Black Friday

Le Black Friday est prévu aux dates suivantes :

La date est variable, chaque année elle a lieu le lendemain de Thanksgiving, donc à la suite du quatrième jeudi du mois novembre.

Black Friday : les origines du «Vendredi Noir»

On le traduit littéralement par «Vendredi Noir». Depuis quelques années, le Black Friday déchaîne les passions des Français. De New York à Paris, quelles sont les origines de cette journée de soldes qui marque le début des achats de fin d'année ?

Ça s'est passé un vendredi en Amérique...

Pourquoi qualifier de «noire» cette journée de rabais qui a de quoi colorer le quotidien ? Les origines sont restées floues pendant les dernières décennies, certains y voyant un lien avec la vente bradée d'esclaves noirs autrefois tenue en fin de semaine ; d'autres sources évoquent le vendredi 24 septembre 1869, jour d'effondrement des marchés américains. La vérité est finalement beaucoup plus anodine, et c'est grâce à la chercheuse en neuroscience Bonnie Taylor-Blake qu'on peut enfin y voir plus clair1.

Noir de pollution

Des recherches approfondies dans les archives de la presse américaine situent le premier usage du terme Black Friday vers les années 50, dans le nord-est des États-Unis. Il est associé la plupart du temps au vendredi suivant une fête américaine majeure et fériée ayant lieu un jeudi : Thanksgiving. Les employeurs de l'époque constatent une recrudescence d'employés malades ce jour précis, provoquant des complications pour les entreprises.

À la même époque, les policiers affectés à la circulation se mettent également à utiliser ce terme, pour une raison simple : la quantité de voitures en ville était cauchemardesque le lendemain de Thanksgiving, mais également le samedi qui était aussi taxé de Black Saturday. En 1951, la presse locale rapporte une affluence d'un demi-million de personnes en centre-ville de Philadelphie pour le seul vendredi. Si on ne sait pas qui des employeurs ou des policiers a instauré le terme, le Black Friday venait de naître et le terme était loin d'enchanter les commerçants !

Redorer le blason

Au début des années 60, les termes Black Friday et Black Saturday étaient bien ancrés chez les agents de circulation, une situation qui agaçait fortement les commerçants du centre-ville. À Philadelphie, ces derniers tentèrent de supplanter l'usage en nommant ces deux journées Big Friday et Big Saturday, avec la complicité des médias locaux. Une tentative qui fit long feu, le terme initial s'installant durablement, à tel point que les commerçants de Philadelphie changèrent d'approche.

La rue Chestnut (Philadelphie, 1968) lors du Black Friday.
La rue Chestnut (Philadelphie, 1968) lors du Black Friday. Archive du Philadelphia Inquirer

Dès 1981, une nouvelle explication apparaît : le Black Friday serait le plus gros jour de vente dans les commerces, une date à laquelle les comptes ne sont plus en négatif et inscrits en rouge, mais en positif donc inscrits en encre noire. Une théorie rabâchée par les commerçants et reprise parfois par les journaux locaux, tant le terme rappelle la crise financière de 1929, ou encore les superstitions du vendredi 13.

Au début des années 1990, le terme se répandit progressivement hors du nord-est des États-Unis et fut bien entendu accompagné de l'explication de l'encre noire. Trente années de promotion de cette théorie ont mené leurs effets, puisqu'il aura fallu attendre la fin des années 2000 et l'obstination de Bonnie Taylor-Blake pour retrouve les racines de cet étrange événement désormais mondialisé1.

En France, un phénomène récent

Thanksgiving n'étant pas fêté en France, les chances que l'événement s'exporte outre-Atlantique étaient minces. Alors pourquoi les Français célèbrent-ils aussi le Black Friday aujourd'hui ? La réponse tient en un mot : mondialisation.

Dans le cadre du Cyber Monday qui suit le Black Friday, Amazon, leader de la vente en ligne, lance des promotions massives au début des années 2010, tout d'abord en Grande-Bretagne. Or, internet ne connaît pas de frontières. Et c'est ainsi que la France se trouve elle aussi touchée par la fièvre acheteuse. Le premier Black Friday d'ampleur a lieu en 2014, mais sera mis en veille en 2015 suite aux attentats de Paris2. Le phénomène reprend de plus belle en 2016 et prend de l'ampleur et année après année, en premier lieu sur le web, puis dans les commerces traditionnels.

Dans un contexte de crise écologique imminente, plusieurs initiatives ont vu le jour pour contrer le Black Friday. Le Green Friday, initié par l'association ENVIE, promeut la réutilisation et les produits durables. Les entreprises partenaires s'engagent à ne pas proposer de réductions le jour du Black Friday, et à reverser 10% de leur chiffre d’affaires de la journée au profit de HOP (association de lutte contre l’obsolescence programmée). La marque Faguo a également lancé un collectif de marques françaises nommé Make Friday Green Again3, les signataires s'engageant simplement à ne pas faire de réductions et à promouvoir une consommation raisonnée et responsable.

Que se passe-t-il donc ce vendredi ?

Alors, quelles formes prend le Black Friday ? Quelles sont les habitudes qui caractérisent ce fameux vendredi ?

La ruée vers le rabais

En France, les 18-24 ans sont ceux qui attendent le Black Friday avec le plus d'impatience. Concrètement, ils épluchent les offres sur internet ou se rendent dans les magasins pour profiter d'offres exceptionnelles et éphémères. Pour l'occasion, nombreux sont les sites à proposer des délais de livraison plus courts et à se montrer plus généreux en offrant les frais de port4.

Les commerces profitent de l'ébullition pour inaugurer la période d'achat des cadeaux de Noël. Des vêtements aux télévisions en passant par les smartphones et les machines à laver, tous les produits sont concernés. L'occasion d'investir dans du matériel digital tout neuf ou de remplacer enfin son vieux lave-vaisselle sans se ruiner.

De l'autre côté du comptoir

Le rush du Black Friday pour les commerçants peut être source de stress. Organisation et planification sont les mots-clés du succès. Pour l'événement, les magasins et sites internet doivent s'assurer de la bonne gestion de leurs stocks, de la cohérence de leurs offres par rapport à la concurrence, de l'intuitivité de l'expérience client ou encore de la qualité du service après-vente offert. Si l'impatience règne chez les clients, de l'autre côté du comptoir, il s'agit de ne pas céder à la panique.

Contrairement aux Américains, les commerçants étalent généralement leur opération de promotion sur plusieurs jours, à commencer par Amazon qui sort les promotions petit à petit sur 7 jours, et achève l'opération avec le Cyber Monday. On trouve ainsi des «Black week-end» ou des semaines du Black Friday. Pas de ruée et foire à l'empoigne comme on peut le voir chaque année outre-Atlantique.

Perspectives du Black Friday

L'institut IPSOS étudie depuis plusieurs années l'événement. Son document de 20195 permet de cerner quelques pistes pour le marché français, si celui-ci suit l'évolution des marchés américains, canadiens et anglais, réputés matures. L'événement n'est pas sans risque pour les commerçants, qui n'ont parfois plus le choix que d'obéir à la tendance : la durée des promotions devient de plus en longue, la concurrence entre les promotions est de plus en plus sauvage et les attentes des consommateurs en termes de livraison devient intenable pour l'ensemble de la chaîne logistique. Ces tendances sont à l'avantage des gros acteurs, surtout pour l'ogre Amazon qui mène le jeu du e-commerce.

Attention aux fausses promos !

Sous l'effet de l'émotion et de l'excitation, l'attention baisse et... les arnaques fleurissent. -60% voire 70 % : certaines réductions ont littéralement de quoi rendre fou, d'où l'appellation «vendredi fou» privilégiée au Québec. Qu'en est-il vraiment ?

Certains vendeurs sans scrupules n'hésitent pas à gonfler artificiellement les prix d'origine pour créer une sensation de promotion plus importante. Les clients sont ainsi incités à acheter en masse, c'est un effet psychologique infaillible. La vigilance est donc de mise. Ce constat ressort des études menées par l'UFC Que Choisir chaque année6, les produits étant parfois vendus au prix normal, la réduction étant basée sur le prix d'introduction sur le marché.

En tant que consommateur, appréhendez le Black Friday avec sagesse et sachez repérer le vrai du faux. UFC Que Choisir suggère 10 à 20% d'économie au maximum. Une offre à -80 % est certes alléchante, mais elle a peu de chances d'être véridique !

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