Calendrier et dates des jours fériés 2024, 2025 et 2026

Un jour férié1 est une journée de fête (célébration religieuse, civile ou nationale) fixée légalement, généralement chômée, c’est-à-dire non travaillée. Le calendrier français dénombre 11 jours fériés2 depuis 1981. La liste de ces jours fériés est déterminée légalement et fixée par le code du Travail, dans son article L. 3133-1.

Sur les 11 jours fériés, huit ont une date fixe : le 1er janvier, le 1er mai, le 8 mai, le 14 juillet, l’Assomption (le 15 août), la Toussaint (le 1er novembre), le 11 novembre, le jour de Noël (le 25 décembre).

La date des trois autres jours fériés (lundi de Pâques, Ascension, lundi de Pentecôte) varie chaque année selon celle de l’événement religieux auquel chacun se rattache.

Dates des jours fériés 2024, 2025 et 2026

Des jours particuliers du calendrier

Les expressions utilisées pour désigner un jour férié (jour chômé, fête religieuse, fête légale) ne sont pas exactement substituables. À un même jour férié peuvent correspondre deux fêtes légales. Cela a été le cas sous le Premier Empire avec le 15 août3. Par ailleurs, trois jours fériés du calendrier français ne correspondent à aucune fête (lundi de Pâques, lundi de Pentecôte et le 1er mai)4.

Un jour férié légal n’est pas obligatoirement chômé, mais donne lieu fréquemment à un aménagement d’absence au sein de l’entreprise. Seul le 1er mai fait figure d’exception par rapport aux autres jours fériés ordinaires puisqu’il est obligatoirement chômé et rémunéré. Peuvent déroger à cette règle les établissements et services ne pouvant interrompre leur activité, tels les établissements hospitaliers ou les industries en feu continu.

Les jours fériés sont un puissant élément fédérateur. Ils organisent la vie en société5 et réunissent la population dans un sentiment d’unité. En tant que journées non productives, les jours fériés ont des répercussions sur les activités commerciales. Ainsi, aux débats parlementaires se greffent des considérations d’ordre financier sur leur nombre et la récurrence des jours fériés dans le calendrier.

Origine des jours fériés

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les fêtes d’obligation catholiques sont nombreuses. En sus des dimanches, eux-mêmes jours chômés, le diocèse de Troyes en dénombre « 36 en 1688 et 20 en 1768 »6.

Le Concordat de 1801, traité signé entre le pape Pie VII et Napoléon Bonaparte, précise dans son article 41 qu’ « aucune fête, à l’exception du dimanche, ne pourra être établie sans la permission du Gouvernement ». Afin de limiter le nombre de journées chômées, de nombreuses fêtes — telles l’Épiphanie ou celles des saints patrons de chaque paroisse — sont transférées au dimanche le plus proche.

Signature du Concordat de 1801 (graveur anonyme). Ce texte établit les relations entre la France et l‘Église catholique.
Signature du Concordat de 1801 (graveur anonyme). Ce texte établit les relations entre la France et l‘Église catholique. Musée Carnavalet - Histoire de Paris - G.33444 (CC0 1.0 Universal)

En 1802, quatre fêtes religieuses sont officiellement reconnues comme jour férié par l’arrêté du 29 germinal an X (19 avril 1802) : le jour de Noël, l’Ascension, l’Assomption et la Toussaint, fête de tous les saints. La loi de séparation des Églises et de l’État (loi du 9 décembre 1905) les maintient. Depuis, elles sont toujours fériées et chômées.

Le 23 mars 1810, sous le Premier Empire, le Conseil d’État déclare le 1er janvier, jour de l’An, comme jour férié légal.

La Troisième République ajoute quatre jours fériés : le 14 juillet (selon la loi du 6 juillet 1880 « qui établit un jour de fête nationale annuelle ») ; les lundis de Pâques et de la Pentecôte (en vertu de la loi du 8 mars 1886) ; le 11 novembre (selon la loi du 24 octobre 1922 « fixant au 11 novembre la commémoration de la victoire et de la paix »).

S’y adjoignent le 1er mai en 1948, et le 8 mai, en 1981.

Références

  1. Définition du Dictionnaire de l’Académie française.

  2. En Alsace-Moselle, le 26 décembre est férié. Il en est de même pour le Vendredi saint dans les communes possédant un temple protestant ou une église mixte (cf. article L3134-13 du code du Travail). Chaque département d’outre-mer dispose par ailleurs de son propre jour férié pour commémorer l’abolition de l’esclavage (cf. article L3422-2 du code du Travail).

  3. Lalouette Jacqueline. Jours de fête : Fêtes légales et jours fériés dans la France contemporaine. Paris, Tallandier. « Hors collection », (2010)

  4. Jacqueline Lalouette rappelle que « jusqu’au concile de Vatican II [1962-1965], les lundis de Pâques et de la Pentecôte ouvraient respectivement l’octave de Pâques et celle de la Pentecôte, ce qui leur conférait un statut de fêtes religieuses ». Lalouette Jacqueline, op. cit.

    Le 1er mai est instauré comme « Fête du Travail et de la Concorde sociale » par Vichy en 1941. Il le reste jusqu’à la Libération. Les textes actant sa réintroduction (loi 47-778 du 30 avril 1947 et 48-746 du 29 avril 1948), ainsi que le code du Travail, sont « relatifs à la journée du 1er mai » et ne mentionnent pas l’expression « fête ».

  5. Plusieurs codes sont rattachés aux jours fériés : le Code civil, les codes de Procédure civile et de Procédure pénale, le code du Commerce, le code du Travail, le Code électoral.

  6. Lalouette Jacqueline, op. cit.

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