French Days 2025, 2026 et 2027 - Date et origine

Dates des French Days

Les French Days de rentrée sont prévus aux dates suivantes :

Les dates sont variables, chaque année les French Days de rentrée ont lieu à la fin du mois de septembre.

Les French Days de printemps sont prévus aux dates suivantes :

Les dates sont variables, chaque année les French Days de printemps ont lieu à la fin du mois d'avril.

L’opération commence à 7 heures le premier jour de l’événement et s’achève le dernier jour à 23 h 59.

Origine des French Days

Les French Days sont une opération commerciale promotionnelle biannuelle créée en France par six pionniers du web : CDiscount, Rue du Commerce, Showroomprivé, La Redoute, Boulanger et Fnac Darty. Une édition « de printemps » a lieu en avril-mai, tandis que l’édition « de rentrée » se tient fin septembre. Entre 200 et 300 commerçants y participent.

Contexte économique

Les French Days voient le jour au début de l’année 2018 dans un contexte économique spécifique. Le système des soldes qui courent sur deux périodes de six semaines s’essouffle. Une réflexion s’engage à Bercy afin de réduire leur durée à deux fois quatre semaines pour redynamiser l’offre et regagner en attractivité1.

Parallèlement, le e-commerce est en pleine expansion. Il constitue 20 % de la totalité du commerce de détail au Royaume-Uni et 15 % en Allemagne2. En France, le marché est encore à la traîne. Il ne représente que 9 % du commerce de détail alors qu’il existe déjà 200 000 sites Internet français3.

Last but not least, l’initiative états-unienne de promotions massives Black Friday — dont l’origine n’est d’ailleurs aucunement rattachée au commerce — a su se faire une place de choix auprès du public français. Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), le chiffre d’affaires global du commerce en ligne en 2017 en France avait connu un pic de 69 % lors du Black Friday. De quoi inspirer la concurrence…

À la même période, le ministère de l’Économie lance un appel auprès des acteurs du commerce. Il les encourage à monter une action de grande envergure pour soutenir le pouvoir d’achat des Français et promouvoir la force commerciale nationale4.

Tous les ingrédients sont réunis pour qu’émerge, au sein des organisations professionnelles, un « Black Friday à la française ».

Mise en place de la première édition

Six grands sites de e-commerce français sont à l’initiative de la création des French Days : Boulanger, CDiscount (groupe Casino), Fnac Darty, La Redoute, Rue du commerce (Carrefour) et Showroomprivé. Il s’agit pour eux de monter une opération forte de promotions en ligne, qui ne soit ni liée aux soldes ni importée.

« Nous avons décidé de créer les French Days début février, au moment où la Fevad présentait le bilan 2017 de l’e-commerce, car le marché français est désormais mature. Le Black Friday 2017 représente à ce titre un tournant majeur : de nombreuses enseignes brick and mortar [disposant de magasins physiques, NDLR] ont y participé pour la première fois car elles ne considèrent plus l’e-commerce comme l’ennemi à abattre. Ces groupes sont eux-mêmes des e-marchands et estiment que les ventes en ligne engrangées pendant cette journée rejaillissent positivement sur le business de leurs magasins. »5
Nathalie Mesny, PDG de Rue du commerce

L’opération commerciale est un exemple de mobilisation entre concurrents du web. La marque « Les French Days » est déposée à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) par La Redoute6, tandis que le site de l’événement est géré par CDiscount.

Annoncés peu de temps avant leur tenue, les French Days se revendiquent comme étant les « Journées imbattables du e-commerce français ».

Les French Days se tiennent deux fois par an.
Les French Days se tiennent deux fois par an. iCalendrier.fr

Choix des dates

Hautement stratégique, la date retenue pour la première édition des French Days répond à plusieurs impératifs.

Elle offre la perspective de redynamiser une période commercialement au ralenti. Coincé entre les soldes d’hiver et les soldes d’été, le printemps n’accueille aucun temps fort.

« La période de mars, avril et mai est vide et creuse sur le plan commercial. »7
Propos d’Emmanuel Grenier, PDG de CDiscount

Elle coïncide avec l’émergence de nouveaux besoins liés au printemps et à l’arrivée de l’été, comme l’achat de mobilier de jardin ou de parfum pour la fête des Mères. Le chevauchement entre deux mois n’est pas anodin. Les ménages viennent de percevoir leur salaire et sont plus en mesure de réaliser des achats dans les jours suivant son versement.

« Très prosaïquement, cette période est en fin de mois, ce qui correspond au moment où les consommateurs salariés touchent leur salaire. Nous avons par ailleurs choisi un moment qui correspond à un changement de saison et donc de comportement, qui est un bon incitatif à l’achat. »8
Nathalie Mesny, directrice générale de Rue du commerce

Les sites e-commerce tirent parti de la souplesse de leur modèle. Ils profitent des dimanches et des jours fériés, notamment celui du 1er mai, pour creuser l’écart avec leurs concurrents physiques, contraints de fermer leurs portes à cette date. Cette différence de modalité suscite une grande inquiétude auprès des commerces physiques9.

À l’unisson autour d’une devise

Malgré une appellation à la sonorité anglaise assumée, les French Days sont fiers de leurs origines. Clin d’œil à la devise nationale, l’état d’esprit de l’événement tient en trois mots : liberté, égalité… et rabais.

Si les commerçants se retrouvent autour d’un programme commun, lors de la première édition, chacun dispose de toute latitude pour créer son propre logo aux couleurs de l’événement.

Une opération made in France ?
Le nom « French Days » pourrait prêter à confusion. Pourtant, à l’origine, l’opération n’a rien à voir avec un quelconque soutien au « made in France ». Ce virage est pris par les commerçants au bout de plusieurs éditions pour être plus en phase avec les attentes des consommateurs. Ils mettent alors plus volontiers en avant des articles de conception ou de marque française. Par ailleurs, des concurrents directs étrangers tels Amazon (à l’origine plus tard de journées vente flash) ou eBay se greffent à l’opération sans en avertir les organisateurs français.

Créer la quatrième journée de pic de l’année

En lançant les French Days, les e-commerçants poursuivent plusieurs objectifs. Ils cherchent à créer un nouveau temps fort promotionnel, complémentaire au Black Friday (première journée du e-commerce en France) et aux soldes (deuxième et troisième journées). Il ne s’agit pas de concurrencer, mais bien d’enrichir un calendrier.

« Dans l’univers du e-commerce, les soldes fonctionnent surtout les deux premiers jours, voire essentiellement le premier jour. Les dernières semaines ne servent plus à grand-chose. En parallèle, ces dernières années, le Black Friday a supplanté le premier jour de soldes d’hiver en termes de trafic et de transactions. Nous avons donc souhaité créer la quatrième journée de pic de l’année au cours du premier semestre. »10
Nathalie Mesny, directrice générale de Rue du commerce

Dès le début, les fondateurs aspirent à reconduire les French Days afin d’en faire un rendez-vous fixe chaque année11. L’opération a également pour convocation de modifier durablement les pratiques d’achats et de « graver dans l’usage des consommateurs le fait d’acheter sur Internet »12.

Certains formulent le souhait de réduire leur budget publicitaire à moyenne échéance. C’est le cas de Rue du Commerce, qui espérait, à terme, générer plus de trafic naturel vers son site grâce à l’opération et ainsi « acheter moins de visites sur Google et autres Facebook »13. L’objectif affiché étant alors de réinvestir l’argent économisé dans des promotions.

Fonctionnement de l’opération

Les French Days sont une opération web first, qui se poursuit en magasins.
Les French Days sont une opération web first, qui se poursuit en magasins. (C) Icalendrier

Pour leur première édition, les French Days jouent sur le rythme. Les offres promotionnelles, affichant des remises de -20 à -60 %, sont dévoilées au fur et à mesure de l’opération14 pour maintenir l’internaute en haleine. Dans les faits, chaque site participant est libre de mettre en place les promotions qu’il désire en fonction de ses objectifs et stocks.

S’il s’agit d’une opération digitale (« web first »), les commerces physiques ne sont pas oubliés pour autant. Les distributeurs physiques sont intégrés au projet français. Les clients ont ainsi la possibilité de retirer leurs commandes en magasin, de quoi, espèrent les distributeurs, générer un second trafic en boutique.

Bilan positif de la première édition (printemps 2018)

La première édition remporte un franc succès. La mobilisation est forte et les enseignes participantes signalent un bon important de leur trafic Internet ainsi que de leurs ventes sur cette période.

Sur les cinq jours d’opération (du 27 avril au 2 mai 2018), les six commerçants fondateurs annoncent à eux seuls un total de 43 millions de visites, avec une hausse d’activité significative, notamment le premier jour15. Les chiffres communiqués ne révèlent toutefois pas l’augmentation de trafic réellement constatée ni les disparités éventuelles entre les six géants. Aucun chiffre d’affaires ni volume de vente spécifiquement imputables à l’opération ne sont avancés.

Reconduction de l’opération à l’automne

Quelques mois seulement après sa première édition, l’opération est reconduite à l’automne. Les « French Days de rentrée » se tiennent du 28 septembre au 1er octobre 2018. La ligne directrice est immuable : répondre à un pouvoir d’achat tenu.

« Nous nous sommes dit : il y a quelque chose à jouer pour ce second semestre avant le Black Friday. Cette période est souvent très contrainte pour les clients avec la rentrée, les impôts et les inscriptions des enfants à des activités extra-scolaires. »16
Nathalie Mesny, directrice générale de Rue du commerce

À l’issue de l’opération, cette deuxième édition est jugée décevante, même si certains acteurs tirent leur épingle du jeu. La date, coincée entre les dépenses de rentrée et la perspective prochaine du Black Friday, séduit moins.

Un rendez-vous qui peine à se faire une place

L’initiative française montre ses limites et reste dans l’ombre des mastodontes états-uniens (Black Friday et Cyber Monday).

Si les ventes journalières du commerce en ligne croissent pendant les French Days, elles concernent tous les acteurs du secteur, sans distinction. Certains sites ne réalisant aucune promotion particulière et d’autres en proposant, mais sans s’affilier officiellement à l’opération, profitent de la dynamique insufflée.

Malgré une augmentation des ventes lors des French Days, leur nombre demeure deux fois moins important à cette occasion que lors du Black Friday dont l’aura est internationale.

Plus généralement, la participation des enseignes aux French Days reste en recul comparativement au Black Friday. Selon les estimations de Madame Benchmark, le pourcentage des enseignes issues du top 100 LSA17 participant aux French Days est à la baisse depuis la première édition. Au printemps 2018, 35 % des enseignes du top 100 avaient pris part aux French Days18. À l’automne 2019, ce chiffre baissait à 21 %19. Au printemps 2020, la société d’étude dénombrait 13 % de participants, 26 % à l’automne 2020 et 17 % au printemps 202120. Au printemps 2025, « les enseignes étaient 29 % à participer contre 21 % en 2024 »21.

Autre point noir : l’impact psychologique des promotions. Contraints par des marges plus réduites, les e-commerçants français proposent des promotions moins spectaculaires que celles du Black Friday, et donc moins attractives pour les consommateurs.

Les French Days souffrent d’un calendrier commercial français saturé d’événements promotionnels. Les promotions sont toute l’année.

De si bonnes affaires ?

Comme pour toute opération promotionnelle, la vigilance reste de mise. Rien de plus facile qu’augmenter faussement les prix pour accroître le pourcentage de réduction et attirer plus d’acheteurs, comme le rappelle l’association UFC Que Choisir22.

Contrairement aux soldes, les e-commerçants ne sont pas autorisés à vendre à perte pendant les French Days. Ils ne peuvent jouer que sur leurs marges pour être attractifs. Alors gare aux offres trop alléchantes et réductions spectaculaires.

Sauf exception, les prix proposés lors des French Days ne sont pas significativement inférieurs à ceux pratiqués le reste de l’année. De plus, les réductions sont moins nombreuses et moins impactantes que lors des soldes ou du Black Friday.

Nos conseils

Pour profiter au mieux de l’opération, préparez-vous. Listez vos besoins et présélectionnez vos produits. Comparez les prix entre fournisseurs et suivez leur évolution les semaines précédant l’opération. Pensez à vous inscrire aux newsletters des enseignes ciblées.

Comme pour tout achat en ligne, vérifiez les conditions qui s’appliquent (frais de livraison, retour, etc.). Assurez-vous d’être sur un site officiel sécurisé.

French Days et autres opérations promotionnelles

Les French Days se tiennent au printemps et à l’automne à des dates fixées par les organisateurs et non par décret, comme c’est le cas pour les soldes.

Contrairement à d’autres offres promotionnelles, des magasins physiques participent à l’opération en France.

Récapitulatif des principales opérations commerciales au cours de l'année :

Soldes Black Friday Cyber Monday Singles’ Day French Days Ventes privées
Fréquence (par an) 2 fois 1 fois 1 fois 1 fois 2 fois Plusieurs fois
Période janvier et juin-juillet novembre novembre novembre avril et septembre Généralement avant les soldes
Durée 4 semaines chacune 1 jour 1 jour 1 jour De 4 à 7 jours Limitée (plusieurs jours)
Débordement autorisé non oui oui oui oui /
Date(s) Variables (définies par l’État) Premier vendredi après Thanksgiving Premier lundi suivant Thanksgiving Fixe : 11/11 Variables, dates définies par les enseignes Variables selon les enseignes
Lieu(x) En ligne et en magasin En ligne et en magasin En ligne En ligne En ligne et en magasin En ligne et en magasin
Cadre Soumis au régime spécifique des soldes (encadrement par la DGCCRF) Non Non Non Non Accès soumis à programme de fidélité, une cotisation, une inscription ou un parrainage
Origine France (supposée) États-Unis États-Unis Chine France (inconnue)
Date de création XIXe siècle Années 1950-1960 2005 2009 2018 (inconnue)
Vente à perte Autorisée Interdite Interdite Interdite Interdite Interdite

Lire aussi nos pages Soldes, Black Friday, Cyber Monday et SIngles' Day.

Références

  1. Delphine Denuit et Aurélie Lebelle, « « Nous allons proposer de raccourcir la durée des soldes », annonce Bercy », Le Parisien, publié le 9 janvier 2018

  2. « Avec les »French Days”, les sites d’e-commerce français cherchent à lancer leur « Black Friday » », Le Monde avec AFP, publié le 28 avril 2018

  3. Chiffre avancé par Emmanuel Grenier, PDG de CDiscount, sur Europe 1, cité in Charlotte Overnay, « « French Days » : un long week-end de bonnes affaires », L’Est Républicain, publié le 29 avril 2018

  4. Alexandra Bellamy, « Quel bilan et quel avenir pour les French Days ? », Neomag, publié le 11 mai 2018

  5. « Nathalie Mesny (Rue du Commerce) : »Nous lançons les French Days“ », LSA, publié le jeudi 19 avril 2018

  6. Marque européenne EM : 017887046 — LES FRENCH DAYS. La protection de l’événement se poursuit en 2023 avec l’enregistrement par CDdiscount de la marque française « French Days » (Marque FR : 5009654—FRENCH DAYS).

  7. « Avec les »French Days”, les sites d’e-commerce français cherchent à lancer leur « Black Friday » », Le Monde avec AFP, publié le 28 avril 2018

  8. « Nathalie Mesny (Rue du Commerce) : »Nous lançons les French Days“ », LSA, publié le jeudi 19 avril 2018

  9. Lire Hetzel, Patrick. Question écrite n° 13713 à l’Assemblée nationale intitulée : « Commerce et artisanat : ventes bradées ». In : Journal officiel de la République française, Débats parlementaires, Assemblée nationale, année 2018, n° 43 (A.N. (Q)), mardi 30 octobre 2018, ISSN 0242-6757, p. 9621.

  10. « Les e-commerçants tricolores lancent les French Days, un Black Friday à la française », L’Usine digitale, publié le 19 avril 2018

  11. « Avec les »French Days”, les sites d’e-commerce français cherchent à lancer leur « Black Friday » », Le Monde avec AFP, publié le 28 avril 2018

  12. Charlotte Overnay, « « French Days » : un long week-end de bonnes affaires », L’Est Républicain, publié le 29 avril 2018

  13. « Nathalie Mesny (Rue du Commerce) : »Nous lançons les French Days“ », LSA, publié le jeudi 19 avril 2018

  14. Stéphane Marius, « Emmanuel Grenier (CDiscount) : »Les French Days ont vocation à devenir un rendez-vous récurrent” », E-commercemag, publié le 26 avril 2018

  15. Alexandra Bellamy, « Quel bilan et quel avenir pour les French Days ? », Neomag, publié le 11 mai 2018

  16. Adrien Lelièvre, « Les »French Days« donnent le coup d’envoi à leur seconde édition », Les Échos, publié le 28 septembre 2018

  17. Le magazine LSA a établi un top 100 des plus gros distributeurs français en matière de chiffre d’affaires.

  18. « French Days : 35 % des grandes enseignes ont participé », LSA, publié le 30 avril 2018

  19. « L’opération des French Days s’essouffle déjà », LSA, 30 septembre 2019

  20. « Les French Days 2021 n’attirent que de rares distributeurs », LSA, publié le 27 mai 2021

  21. Odile Plichon, « Peu connus, avec des promos limitées : mais à quoi servent les French Days ? », Le Parisien, publié le 4 mai 2025

  22. Lire Grégory Caret, « Un Black Friday à la française avec les mêmes mauvaises pratiques », UFC Que Choisir, publié le 26 avril 2019 et Cyril Brosset et Grégory Caret, « La laborieuse chasse aux vraies promotions », UFC Que Choisir, publié le 27 septembre 2019

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