Calendrier et dates des fêtes juives

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Dates des fêtes juives 2024, 2025 et 2026

La liste ci-dessous présente les principales fêtes juives :

Un grand merci au site calj.net, indiqué par un visiteur, pour la précision dans les dates des fêtes juives.

Les fêtes juives

Un calendrier festif élaboré sur le temps long

Les fêtes juives les plus anciennement attestées sont celles qui sont réputées avoir été instaurées par Dieu et qui sont donc intégrées dans la Torah, c’est-à-dire les 5 premiers livres de la Bible hébraïque dont la rédaction est attribuée à Moïse. Il est question d’une une fête hebdomadaire, le sabbat), d’une fête mensuelle (Roch Hodech) et d’une série de fêtes annuelles. Comme dans toutes les civilisations antiques, la fête est avant tout définie comme une offrande de sacrifices, moment de rapprochement entre les hommes et la divinité. Parmi elles, les fêtes de pèlerinage au temple de Jérusalem qui marquaient les temps forts du calendrier agro-pastoral furent interprétées comme des commémorations de grands épisodes de la Bible. Contrairement au sens le plus courant du mot « fête en français », les fêtes juives comprennent non seulement des occasions de réjouissance, mais également des pratiques de deuil que l’on peut qualifier de « fête triste » ; néanmoins, ces deux catégories ne sont pas hermétiques : Kippour est ainsi une fête de pénitence marquée par un jeûne mais interprétée comme une occasion joyeuse.

Les destructions successives du temple de Jérusalem (en 587/6 av. n.è. par les Babyloniens, en 70 de n.è. par les Romains) et la dispersion des communautés juives ont conduit à l’élaboration de rituels indépendant du sanctuaire de Jérusalem. Par ailleurs, le calendrier festif des communautés juives n’a cessé de s’enrichir au cours des siècles, que ce soit par le développement festif de rituels et de récits antiques ou par l’ajout de commémorations d’événements historiques.

Il est donc possible de reconstituer au moins en partie la chronologie de l’apparition des fêtes juives :

En outre, les fêtes juives n’ont pas toutes connu une évolution linéaire : certaines sont pendant une longue période tombée en désuétude avant de réapparaître. Au cours du temps, des significations nouvelles sont venues d’ajouter à celle(s) d’origine.

Hiérarchie des fêtes et disparités d’observance

Du point de vue religieux, toutes les fêtes n’ont pas la même importance. Concernant les fêtes annuelles, il existe des fêtes considérées comme majeures : ce sont les fêtes de réjouissance qualifiées de yom tov (en français, « jour faste ») ainsi que Kippour et Tisha beav. Par opposition, les autres fêtes et jours de jeûne sont dits mineurs. Globalement et malgré quelques exceptions, les fêtes les plus importantes sont les fêtes de la Torah définies comme des jours fériés et d’« assemblée sacrée ». Les plus observées par les fidèles sont celle de Pessah, au printemps, ainsi que celle de Kippour, qui a lieu pendant la séquence automnale des fêtes de Tishri. Durant cette période de 3 semaines s’enchaînent Roch Hachana, le jeûne de Guedalia, Kippour, Souccot, Hochana Rabbah, Chemini Atseret et Simhat Torah.

Beaucoup de fêtes ont une double voire une triple dimension : elles se caractérisent à la fois par des offices à la synagogue, des rites individuels et ainsi que des pratiques domestiques accomplies dans le cadre de la famille. Ainsi, toutes les fêtes de réjouissance sont l’occasion de repas particulièrement copieux et élaborés. Parmi les autres rituels les plus connus, on peut citer le jeûne intégral accompagnés de pratiques d’affliction notamment lors de Kippour, la construction de cabanes à Souccot, l’allumage de bougies à Hanoucca, les déguisements à Pourim et l’abstention de la consommation de tout aliment comportant de la farine levée à Pessah.

Les jours fériés des fêtes annuelles majeures de la Torah, sauf Kippour, sont redoublés en dehors d’Israël, ce qui conduit à des variations de dates entre les fidèles vivants en Israël et ceux qui vivent ailleurs dans le monde. Enfin, il faut noter qu’il n’existe pas d’autorité religieuse centrale universellement reconnue par tous les fidèles juifs, et que le judaïsme contemporain est composé de différents courants, lesquels n’observent pas toutes les fêtes de la même façon. Certaines fêtes et jeûnes mineurs ne sont ainsi pas observés par tous les fidèles, voire seulement par une minorité. De plus, il existe des fêtes locales qui ne sont célébrées que par une seule communauté.

La mise en place progressive d’un calendrier luni-solaire.

La Bible ne donne que de rares indices sur le calendrier hébraïque originel, et les spécialistes débattent de la nature exacte du calendrier ou des calendriers en vigueur dans les royaumes de Juda et d’Israël à l’Age du Fer. La majorité des chercheurs pensent qu’au plus tard au VIe siècle av. notre ère, influencées par les Babyloniens, les communautés juives adoptèrent majoritairement un calendrier lunaire, où le début de chaque mois était défini par la nouvelle lune. Il existe néanmoins des exceptions, dont la plus célèbre est la communauté dite des manuscrits de la Mer morte installée à Qumrân, laquelle utilisa un calendrier solaire jusqu’à sa disparition au Ier siècle de n.è.

L’année lunaire, constituée de 12 lunaisons, comporte 11 jours de moins que l’année solaire, définie par la révolution de la terre autour du soleil. La conséquence de ce décalage est que lorsqu’on adopte des mois lunaires, le début de chaque mois a lieu chaque année 11 jours plus tôt que l’année précédente. Dans les calendriers strictement lunaires, il n’y a donc aucun lien entre les mois et les saisons, comme c’est le cas actuellement dans le calendrier musulman. Or, la majorité des fêtes juives définies dans la Torah sont intrinsèquement liées aux saisons. Pour que les mois correspondent chaque année à la même saison, il faut faire coïncider les mois lunaires avec l’année solaire par un système de rattrapage qu’on nomme l’intercalation. On élabore ainsi un calendrier dit luni-solaire.

Si, dès le IVe siècle av. n.è., les Babyloniens mirent en place un système d’intercalation fixe fondé sur des calculs astronomiques, qu’on appelle communément le cycle métonique, ce n’était pas le cas des communautés juives dont le calendrier était à l’époque empirique : le début d’un nouveau mois était proclamé après l’observation du premier croissant de lune. D’après la tradition rabbinique juive du Talmud, après une première tentative au cours du IIe siècle de n.è., c’est au IVe siècle de n.è. que le rabbin Hillel II aurait introduit un calendrier juif fondé sur le cycle métonique. Vraisemblablement œuvre d’un processus long et collectif, ce calendrier se diffusa progressivement et s’imposa définitivement dans toutes les communautés juives dès le début du Moyen Age.

Ce calendrier est composé de 12 mois lunaires qui durent chacun alternativement 29 ou 30 jours. Pour rattraper le retard pris chaque année sur la révolution solaire, on intercale tous les 2 ou 3 ans (les années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19 du cycle métonique de 19 ans) un mois supplémentaire en redoublant le mois nommé Adar.

Tableau récapitulatif des fêtes juives

Date Nom
A partir du coucher du soleil le vendredi jusqu’à la tombée de la nuit le samedi Sabbat
Le 1er jour de chaque mois hébraïque Roch Hodech La nouvelle lune
1-2 Tishri Roch Hachana Nouvel An
3 Tishri Jeûne de Guédalia
10 Tishri Yom Kippour Grand Pardon
15-21 Tishri Souccot Fête des Tentes
21 Tishri Hoshanna Rabba Grand Hosanna
22 (et 23) Tishri Chemini Atseret Le 8e jour de clôture
23 Tishri (ou 22) Simhat Torah La joie de la Loi
25 Kislev-2 ou 3 Tevet Hanoucca La Dédicace
10 Tevet Jeûne du 10 Tevet
15 Shevat Tou Bishvat Nouvel an des arbres
13 Adar Jeûne d’Esther
14/15 Adar du premier mois d’Adar lors des années embolismiques Pourim katan Petit Pourim
14 Adar Pourim La fête des sorts
15 Adar Pourim Shushan Pourim de Suse
14 Nissan Jeûne des premiers-nés
Soir du 14 Nissan 21 (ou 22) Nissan Pessah Pâque
27 Nissan Yom HaShoah Jour du Souvenir des victimes juives du génocide nazi
4 Iyyar Yom Hazikaron Jour du Souvenir
5 Iyyar Yom Haatsmaout Jour de l’indépendance
18 Iyyar Lag Baomer Le 33e jour de l’Omer
6 Sivan Chavouot La Pentecôte
17 Tammuz Jeûne du 17 Tammouz
9 Av Tisha beav Le jeûne du 9 av
15 Av Tou Beav Fête de l’Amour

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