Calendrier et dates des fêtes juives

Étoile de David
Étoile de David (zeevveez / CC-by)

Découvrez l'origine des fêtes juives en bas de page, ou cliquez ici.

Dates des fêtes et commémorations juives 2023, 2024 et 2025

La liste ci-dessous présente les principales fêtes juives :

Shabbat
chaque vendredi soir au coucher du soleil
Roch Hodech
à chaque nouvelle lune
10 Tevet
  • mardi 3 janvier 2023 et vendredi 22 décembre 2023
  • aucune date en 2024
  • vendredi 10 janvier 2025 et mardi 30 décembre 2025
Tou Bichvat
  • lundi 6 février 2023
  • jeudi 25 janvier 2024
  • jeudi 13 février 2025
Pourim katan
  • vendredi 23 février 2024
Chouchan Pourim katan
  • samedi 24 février 2024
Jeune d'Esther
  • lundi 6 mars 2023
  • jeudi 21 mars 2024
  • jeudi 13 mars 2025
Pourim
  • mardi 7 mars 2023
  • dimanche 24 mars 2024
  • vendredi 14 mars 2025
Jeûne des premiers-nés
  • mercredi 5 avril 2023
  • lundi 22 avril 2024
  • samedi 12 avril 2025
Pessa'h
  • du jeudi 6 avril au jeudi 13 avril 2023
  • du mardi 23 avril au mardi 30 avril 2024
  • du dimanche 13 avril au dimanche 20 avril 2025
Yom HaShoah
  • mardi 18 avril 2023
  • lundi 6 mai 2024
  • jeudi 24 avril 2025
Yom Haatsmaout
  • mercredi 26 avril 2023
  • mardi 14 mai 2024
  • jeudi 1er mai 2025
Pessa'h Sheni
  • vendredi 5 mai 2023
  • mercredi 22 mai 2024
  • lundi 12 mai 2025
Lag Ba'omer
  • mardi 9 mai 2023
  • dimanche 26 mai 2024
  • vendredi 16 mai 2025
Journée de Jérusalem (Yom Yeroushalayim)
  • vendredi 19 mai 2023
  • mercredi 5 juin 2024
  • lundi 26 mai 2025
Chavouot
  • vendredi 26 et samedi 27 mai 2023
  • mercredi 12 et jeudi 13 juin 2024
  • lundi 2 et mardi 3 juin 2025
17 Tammouz
  • jeudi 6 juillet 2023
  • mardi 23 juillet 2024
  • dimanche 13 juillet 2025
Tisha Beav
  • jeudi 27 juillet 2023
    À Paris, début le mercredi à 21:40 et fin le jeudi à 22:23
  • mardi 13 août 2024
    À Paris, début le lundi à 21:12 et fin le mardi à 21:56
  • dimanche 3 août 2025
    À Paris, début le samedi à 21:29 et fin le dimanche à 22:13
Tou be’av
  • mercredi 2 août 2023
  • lundi 19 août 2024
  • samedi 9 août 2025
Roch Hachana
  • samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023
    À Paris, début le vendredi à 19:48 et fin le dimanche à 20:47
  • jeudi 3 et vendredi 4 octobre 2024
    À Paris, début le mercredi à 19:10 et fin le vendredi à 20:09
  • mardi 23 et mercredi 24 septembre 2025
    À Paris, début le lundi à 19:32 et fin le mercredi à 20:31
Jeûne de Guédalia
  • lundi 18 septembre 2023
  • dimanche 6 octobre 2024
  • jeudi 25 septembre 2025
Yom Kippour
  • lundi 25 septembre 2023
    À Paris, début le dimanche à 19:29 et fin le lundi à 20:30
  • samedi 12 octobre 2024
    À Paris, début le vendredi à 18:52 et fin le samedi à 19:53
  • jeudi 2 octobre 2025
    À Paris, début le mercredi à 19:13 et fin le jeudi à 20:14
Souccot
  • du vendredi 29 septembre le soir, au dimanche 8 octobre 2023
  • du mercredi 16 octobre le soir, au vendredi 25 octobre 2024
  • du lundi 6 octobre le soir, au mercredi 15 octobre 2025
Chemini Atseret
  • samedi 7 et dimanche 8 octobre 2023
  • jeudi 24 et vendredi 25 octobre 2024
  • mardi 14 et mercredi 15 octobre 2025
Sim'hat Torah
  • dimanche 8 octobre 2023
  • vendredi 25 octobre 2024
  • mercredi 15 octobre 2025
Hanouka
  • du jeudi 7 décembre le soir, au vendredi 15 décembre 2023
  • du mercredi 25 décembre 2024 le soir, au jeudi 2 janvier 2025
  • du dimanche 14 décembre le soir, au lundi 22 décembre 2025

Un grand merci au site calj.net, indiqué par un visiteur, pour la précision dans les dates des fêtes juives.

Les fêtes juives

Un calendrier festif élaboré sur le temps long

Les fêtes juives les plus anciennement attestées sont celles qui sont réputées avoir été instaurées par Dieu et qui sont donc intégrées dans la Torah, c’est-à-dire les 5 premiers livres de la Bible hébraïque dont la rédaction est attribuée à Moïse. Il est question d’une une fête hebdomadaire, le sabbat), d’une fête mensuelle (Roch Hodech) et d’une série de fêtes annuelles. Comme dans toutes les civilisations antiques, la fête est avant tout définie comme une offrande de sacrifices, moment de rapprochement entre les hommes et la divinité. Parmi elles, les fêtes de pèlerinage au temple de Jérusalem qui marquaient les temps forts du calendrier agro-pastoral furent interprétées comme des commémorations de grands épisodes de la Bible. Contrairement au sens le plus courant du mot « fête en français », les fêtes juives comprennent non seulement des occasions de réjouissance, mais également des pratiques de deuil que l’on peut qualifier de « fête triste » ; néanmoins, ces deux catégories ne sont pas hermétiques : Kippour est ainsi une fête de pénitence marquée par un jeûne mais interprétée comme une occasion joyeuse.

Les destructions successives du temple de Jérusalem (en 587/6 av. n.è. par les Babyloniens, en 70 de n.è. par les Romains) et la dispersion des communautés juives ont conduit à l’élaboration de rituels indépendant du sanctuaire de Jérusalem. Par ailleurs, le calendrier festif des communautés juives n’a cessé de s’enrichir au cours des siècles, que ce soit par le développement festif de rituels et de récits antiques ou par l’ajout de commémorations d’événements historiques.

Il est donc possible de reconstituer au moins en partie la chronologie de l’apparition des fêtes juives :

  • Les fêtes prescrites par la Torah : le sabbat, Roch Hodech, Roch Hachana, Kippour, Souccot, Chemini Atseret, Pessah, Chavouot.
  • Les fêtes dont l’origine se trouve dans d’autres livres de la Bible hébraïque : jeûne de Guédalia, jeûne du 10 Tevet, jeûne du 17 Tammouz, Tisha beav, Pourim.
  • Les fêtes instaurées dans l’Antiquité, aux époques hellénistiques et romaine : Hanoucca, jeûne des premiers-nés, Tou beav.
  • Les fêtes apparues entre la fin du Moyen Age et le début de la période moderne : Simhat Torah, jeûne d’Esther, Lag Baomer, Tou bishvat.
  • Les fêtes et commémorations apparues dans la deuxième moitié du XXe siècle : Yom Haatsmaout et Yom HaShoah.

En outre, les fêtes juives n’ont pas toutes connu une évolution linéaire : certaines sont pendant une longue période tombée en désuétude avant de réapparaître. Au cours du temps, des significations nouvelles sont venues d’ajouter à celle(s) d’origine.

Hiérarchie des fêtes et disparités d’observance

Du point de vue religieux, toutes les fêtes n’ont pas la même importance. Concernant les fêtes annuelles, il existe des fêtes considérées comme majeures : ce sont les fêtes de réjouissance qualifiées de yom tov (en français, « jour faste ») ainsi que Kippour et Tisha beav. Par opposition, les autres fêtes et jours de jeûne sont dits mineurs. Globalement et malgré quelques exceptions, les fêtes les plus importantes sont les fêtes de la Torah définies comme des jours fériés et d’« assemblée sacrée ». Les plus observées par les fidèles sont celle de Pessah, au printemps, ainsi que celle de Kippour, qui a lieu pendant la séquence automnale des fêtes de Tishri. Durant cette période de 3 semaines s’enchaînent Roch Hachana, le jeûne de Guedalia, Kippour, Souccot, Hochana Rabbah, Chemini Atseret et Simhat Torah.

Beaucoup de fêtes ont une double voire une triple dimension : elles se caractérisent à la fois par des offices à la synagogue, des rites individuels et ainsi que des pratiques domestiques accomplies dans le cadre de la famille. Ainsi, toutes les fêtes de réjouissance sont l’occasion de repas particulièrement copieux et élaborés. Parmi les autres rituels les plus connus, on peut citer le jeûne intégral accompagnés de pratiques d’affliction notamment lors de Kippour, la construction de cabanes à Souccot, l’allumage de bougies à Hanoucca, les déguisements à Pourim et l’abstention de la consommation de tout aliment comportant de la farine levée à Pessah.

Les jours fériés des fêtes annuelles majeures de la Torah, sauf Kippour, sont redoublés en dehors d’Israël, ce qui conduit à des variations de dates entre les fidèles vivants en Israël et ceux qui vivent ailleurs dans le monde. Enfin, il faut noter qu’il n’existe pas d’autorité religieuse centrale universellement reconnue par tous les fidèles juifs, et que le judaïsme contemporain est composé de différents courants, lesquels n’observent pas toutes les fêtes de la même façon. Certaines fêtes et jeûnes mineurs ne sont ainsi pas observés par tous les fidèles, voire seulement par une minorité. De plus, il existe des fêtes locales qui ne sont célébrées que par une seule communauté.

La mise en place progressive d’un calendrier luni-solaire.

La Bible ne donne que de rares indices sur le calendrier hébraïque originel, et les spécialistes débattent de la nature exacte du calendrier ou des calendriers en vigueur dans les royaumes de Juda et d’Israël à l’Age du Fer. La majorité des chercheurs pensent qu’au plus tard au VIe siècle av. notre ère, influencées par les Babyloniens, les communautés juives adoptèrent majoritairement un calendrier lunaire, où le début de chaque mois était défini par la nouvelle lune. Il existe néanmoins des exceptions, dont la plus célèbre est la communauté dite des manuscrits de la Mer morte installée à Qumrân, laquelle utilisa un calendrier solaire jusqu’à sa disparition au Ier siècle de n.è.

L’année lunaire, constituée de 12 lunaisons, comporte 11 jours de moins que l’année solaire, définie par la révolution de la terre autour du soleil. La conséquence de ce décalage est que lorsqu’on adopte des mois lunaires, le début de chaque mois a lieu chaque année 11 jours plus tôt que l’année précédente. Dans les calendriers strictement lunaires, il n’y a donc aucun lien entre les mois et les saisons, comme c’est le cas actuellement dans le calendrier musulman. Or, la majorité des fêtes juives définies dans la Torah sont intrinsèquement liées aux saisons. Pour que les mois correspondent chaque année à la même saison, il faut faire coïncider les mois lunaires avec l’année solaire par un système de rattrapage qu’on nomme l’intercalation. On élabore ainsi un calendrier dit luni-solaire.

Si, dès le IVe siècle av. n.è., les Babyloniens mirent en place un système d’intercalation fixe fondé sur des calculs astronomiques, qu’on appelle communément le cycle métonique, ce n’était pas le cas des communautés juives dont le calendrier était à l’époque empirique : le début d’un nouveau mois était proclamé après l’observation du premier croissant de lune. D’après la tradition rabbinique juive du Talmud, après une première tentative au cours du IIe siècle de n.è., c’est au IVe siècle de n.è. que le rabbin Hillel II aurait introduit un calendrier juif fondé sur le cycle métonique. Vraisemblablement œuvre d’un processus long et collectif, ce calendrier se diffusa progressivement et s’imposa définitivement dans toutes les communautés juives dès le début du Moyen Age.

Ce calendrier est composé de 12 mois lunaires qui durent chacun alternativement 29 ou 30 jours. Pour rattraper le retard pris chaque année sur la révolution solaire, on intercale tous les 2 ou 3 ans (les années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19 du cycle métonique de 19 ans) un mois supplémentaire en redoublant le mois nommé Adar.

Tableau récapitulatif des fêtes juives

Date

Nom

A partir du coucher du soleil le vendredi jusqu’à la tombée de la nuit le samedi

Sabbat

Le 1er jour de chaque mois hébraïque

Roch Hodech

La nouvelle lune

1-2 Tishri

Roch Hachana

Nouvel An

3 Tishri

Jeûne de Guédalia

10 Tishri

Yom Kippour

Grand Pardon

15-21 Tishri

Souccot

Fête des Tentes

21 Tishri

Hoshanna Rabba

Grand Hosanna

22 (et 23) Tishri

Chemini Atseret

Le 8e jour de clôture

23 Tishri (ou 22)

Simhat Torah

La joie de la Loi

25 Kislev-2 ou 3 Tevet

Hanoucca

La Dédicace

10 Tevet

Jeûne du 10 Tevet

15 Shevat

Tou Bishvat

Nouvel an des arbres

13 Adar

Jeûne d’Esther

14/15 Adar du premier mois d’Adar lors des années embolismiques

Pourim katan

Petit Pourim

14 Adar

Pourim

La fête des sorts

15 Adar

Pourim Shushan

Pourim de Suse

14 Nissan

Jeûne des premiers-nés

Soir du 14 Nissan 21 (ou 22) Nissan

Pessah

Pâque

27 Nissan

Yom HaShoah

Jour du Souvenir des victimes juives du génocide nazi

4 Iyyar

Yom Hazikaron

Jour du Souvenir

5 Iyyar

Yom Haatsmaout

Jour de l’indépendance

18 Iyyar

Lag Baomer

Le 33e jour de l’Omer

6 Sivan

Chavouot

La Pentecôte

17 Tammuz

Jeûne du 17 Tammouz

9 Av

Tisha beav

Le jeûne du 9 av

15 Av

Tou Beav

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